Ibiza dans la tourmente : deux décès tragiques à Ibiza Rocks provoquent l’annulation des soirées, un DJ italien tué
Ibiza, pilier de la scène électronique européenne, traverse une crise majeure suite à deux décès survenus coup sur coup à l’hôtel-club Ibiza Rocks. Les répercussions ont été immédiates : toutes les soirées prévues sont suspendues, plongeant l’île, les festivaliers et l’industrie musicale dans l’émoi et la réflexion.
Deux décès à Ibiza Rocks : des circonstances dramatiques et une plongée dans l’urgence
Le 7 juillet 2025, Evan Thomson, Écossais de 26 ans venu célébrer l’été avec ses amis, est décédé en chutant du balcon de sa chambre, située au sixième étage du Ibiza Rocks Hotel. Deux semaines plus tard, le 21 juillet, c’est Gary Kelly, espoir du hockey sur glace britannique, qui trouve la mort dans des conditions similaires. Les deux jeunes hommes, tous deux touristes, ont succombé à leurs blessures sur place. Selon les premières investigations, il s’agirait d’accidents et aucun élément suspect n’a été relevé à ce stade, même si les enquêtes restent en cours.
Ces drames, survenus dans la même structure et à quinze jours d’intervalle, ont profondément ému la communauté locale comme internationale. Dans un communiqué, l’établissement a exprimé sa stupeur face à la situation et souligné :
Notre priorité est de soutenir les personnes touchées et leurs proches dans cette période incroyablement difficile, et d’aider pleinement les autorités dans leurs enquêtes. La sécurité et le bien-être de nos clients sont, et resteront toujours, notre priorité absolue.
Réactions, conséquences et remise en question de la sécurité à Ibiza
En réaction aux drames, Ibiza Rocks a annoncé la suspension immédiate de tous ses événements estivaux, notamment les festivités prévues pour leurs 20 ans. Ce choc a également inspiré un débat de fond sur la sécurité dans les établissements nocturnes de l’île, alors que la station balnéaire attire chaque année des milliers de jeunes fêtards venus des quatre coins de l’Europe.
La direction du club a affirmé mener une réévaluation de tous les protocoles de sécurité, citant la nécessité d’accentuer la vigilance autour des comportements à risque liés à l’alcool et à l’euphorie festivalière. Le personnel se veut plus attentif, notamment sur la prévention des accidents liés aux balcons, pointés comme dangers récurrents lors des grands rassemblements. Par ailleurs, plusieurs médias locaux rapportent que la municipalité de Sant Antoni ainsi que l’association des hôteliers d’Ibiza envisagent de renforcer la sensibilisation auprès des vacanciers via des campagnes d’affichage, des messages lors des check-in et des interventions directes dans les hôtels.
La presse espagnole rappelle par ailleurs que ces incidents ne sont pas isolés, et que des appels à la responsabilisation des professionnels de la fête et des touristes émergent régulièrement à la suite de drames semblables sur l’île.
L’impact dépasse le strict cadre touristique : la réputation d’Ibiza, synonyme de fête et de liberté, se retrouve questionnée. Dans ce climat, la mobilisation de toutes les parties prenantes—clubs, autorités locales, professionnels du tourisme—semble indispensable pour restaurer la confiance et prévenir de nouveaux accidents.
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Le décès du DJ italien DJ Godzi : circonstances troubles et ouverture d’enquête
Le climat s’est encore alourdi sur l’île avec la mort de Michele Noschese, plus connu sous le nom de scène DJ Godzi. Cet artiste italien de 35 ans, résident d’Ibiza depuis plusieurs années, est décédé dans la nuit du 18 au 19 juillet 2025 dans des conditions encore floues. Selon plusieurs sources (dont le Corriere della Sera), la police serait intervenue à son domicile, appelé pour tapage nocturne en raison d’une fête. Le face-à-face aurait rapidement dégénéré.
Des témoins proches du DJ avancent l’hypothèse d’une interpellation violente, évoquant qu’il aurait été battu à mort par les forces de l’ordre. De son côté, la Guardia Civil réfute cette version, affirmant que DJ Godzi, sous l’influence de substances, aurait menacé un voisin avec un couteau avant de faire une crise de convulsions fatale durant l’intervention. « Nous sommes profondément attristés par cette nouvelle. Michele avait le cœur sur la main et faisait partie de notre famille… Il partageait toujours de bonnes vibrations, toujours plein d’amour pour la vie », a déclaré sa maison de disques dans un communiqué publié le lendemain du drame.
Une enquête a été ouverte par les autorités espagnoles afin de déterminer avec précision le déroulement des faits, alors que la communauté italienne de la musique électronique réclame transparence et vérité. Ce nouveau drame fait écho à la nécessité, rappelée par plusieurs collectifs d’artistes et syndicats, d’encadrer davantage la sécurité sur l’île, tant pour les professionnels que pour le public des clubs et festivals.
